Une nouvelle attaque contre les victimes et futures victimes de l’amiante
Le mésothéliome est le cancer le plus dur imputable à l’inhalation des poussières d’amiante. Aujourd’hui 27 ans après l’interdiction de fabrication et de commercialisation du poison, le mésothéliome est encore responsable de 1200 cas par an.
Face à sa violence depuis 1998 un Plan National de Surveillance du Mésothéliome (PNSM) a été mis en place. Depuis 2012 ce cancer est devenu à déclaration obligatoire, et en 2021 ce plan piloté par Santé Publique France est devenu (DNSM). Par manque de moyens (financier et humains) cette organisation est en passe d’être supprimée.
Comme les associations de défense des victimes, nous trouvons cela intolerable et nous avons dans un premier temps, décidé de réagir auprès des élus (députés et sénateurs)
Bordeaux le 20 février 2024
Madame la députée, Monsieur le député,
En 1998 la Direction Générale du Travail (DGT) et la Direction Générale de la Santé (DGS), ont saisi Santé Publique France pour mettre en place un programme national de surveillance du mésothéliome pleural (PNSM), marqueur spécifique d’une exposition à l’amiante.
Le mésothéliome pleural qui impacte : la plèvre – le péritoine – le péricarde. . ., est un cancer responsable encore aujourd’hui, 24 ans après l’interdiction de l’amiante, de 1200 cas par an.
En 2012 le cancer mésothéliome est devenu comme d’autres maladies (la tuberculose par exemple), une maladie à déclaration obligatoire (D.0). En 2021 le PNSM a été renforcé par la D.O et est devenu DNSM
Depuis plus de 20 ans le programme national de surveillance, permet de suivre l’évolution de la situation épidémiologique des mésothéliomes, marqueurs spécifiques des expositions passées à l’amiante. Le FIVA a conforté cette spécificité en 2002, lors de sa création en définançant à son tour le mésothéliome comme maladie spécifique de l’amiante.
Santé Publique France qui avait annoncé que ce nouveau dispositif permettrait « d’optimiser la surveillance de tous les mésothéliomes, de mieux prendre en compte les expositions environnementales, et d’améliorer la recherche des protocoles de soins ; Annonce dans un message l’interruption des surveillances des DNSM et DNSM.
Cette décision prise en catimini, aurait pour fondement un manque de ressources suffisantes, humaines et financières, pour piloter au long terme les exigences des programmes
Les associations de défense, considèrent que cette interruption qui priverait les chercheurs et les soignants d’un outil efficace, serait un nouveau coup porté aux victimes actuelles de l’amiante, à leur famille, mais aussi aux futures victimes malheureusement attendues.
Par ce courrier nous vous demandons Madame la députée – Monsieur le député, de prendre en considération cette nouvelle offensive contre la Santé publique. Et d’apporter votre soutien à notre refus de l’abandon des surveillances des mésothéliomes, auprès du ministère de travail de l’emploi et des solidarités
Soyez assurée Madame – Monsieur le député de notre profond respect Le bureau