Les maladies dues à l’amiante sont des pathologies qui sont déclenchées par l’exposition prolongée aux fibres d’amiante.
"Une agression à la fonction respiratoire"
La fonction respiratoire est la combinaison de l’appareil respiratoire et de l’appareil circulatoire. Le mécanisme de la respiration est matérialisé par un échange de gaz (Oxygène / gaz carbonique CO2).
L’air que nous respirons est chargé de poussières minérales et organiques, et de micro organismes (bactéries).
Lors de l’inspiration les poussières se déposent:
– au niveau du nez, lorsque leur diamètre est supérieur à 10 microns,
– au niveau des bronches (arbre bronchique) lorsque leur diamètre est compris entre 2 et 10 microns,
– dans les alvéoles pulmonaires, lorsque leur diamètre est compris entre 0,3 et 2 microns.
Les fibres d’amiante ont un diamètre inférieure à un micron voir, où se trouvait l’amiante.
Elles restent en suspension et sont expulsées lors de l’expiration si leur diamètre est inférieur à 0,3 microns.
Un mécanisme naturel appelé phagocitose facilite l’épuration au niveau de l’arbre bronchique. Il s’effectue à l’aide de cellules macrophages.
Certaines particules échappent à ce mécanisme. Les fibres d’amiante ont tendance à ce fixer sur la plèvre ou a s’enfoncer profondément dans le(s ) poumon(s).
L’enveloppe qui entoure le poumon est constituée de deux membranes appelées plèvres, la plèvre pariétale proche des côtes et la plèvre viscérale proche du poumon.
Les pathologies dues à l'amiante
Il y a deux types de maladies, Les fibroses et les cancers
Les fibroses
Ce sont des cicatrices après une agression d’un tissu. Face à une agression externe, l’organise réagit et développe des fibres de collagène au sein de l’organe atteint. Face à l’amiante la défense de l’organisme se traduit par la formation d’un tissu fibreux qui entraîne des conséquences négatives en rigidifiant les composantes de l’appareil respiratoire telles que les bronches, les plèvres, les alvéoles pulmonaires, etc….
Ce tissu fibreux ralentit les échanges gazeux, d’où un déficit en oxygène, de plus les zones fibreuses ont tendance à fixer le calcium, ce qui les rend encore plus rigides et plus imperméables aux échanges gazeux.
Les plaques pleurales
Lorsque la fibrose atteint la plèvre pariétale proche des côtes, on parle de plaques pleurales. C’est la maladie la plus fréquente. Les plaques peuvent être calcifiées. Souvent sans symptômes apparents, elles provoquent parfois des gênes respiratoires ou des douleurs.
Epaississements pleuraux
C’est la fibrose de la plèvre viscérale, proche du poumon. Elle peut être diffuse ou localisée. Elle provoque l’accolement des deux feuillets de la plèvre et peut avoir des répercussions sur le poumon. Les épaississements pleuraux s’accompagnent de douleurs et altèrent la fonction respiratoire.
L’asbestose ou fibrose pulmonaire
Lorsque la fibrose atteint le poumon, le parenchyme, on parle d’asbestose. Également appelée syndrome interstitiel diffus. L’asbestose entraîne une insuffisance respiratoire plus ou moins sévère avec essoufflement.
Autres fibroses
Fibrose péri bronchiolaire – les pleurésies
Les cancers
C’est la multiplication des cellules anormales.
Deux types de cancer imputables à l’amiante :
Le mésothèliome
Le mésothèliome est un cancer spécifique de l’amiante, il peut toucher l’enveloppe
- du poumon, la plèvre,
- de l’intestin, le péritoine,
- du coeur, le péricarde,
- des testicules, vaginale testiculaire.
Le cancer broncho-pulmonaire
C’est une maladie non spécifique de l’amiante: signes annonciateurs toux persistantes, amaigrissement, douleurs. A noter que seules les plaques pleurales et le mésothéliome sont des maladies spécifiques de l’amiante.
Toutes les pathologies de l’amiante sont inscrites dans les tableaux 30 et 30 bis des maladies professionnelles. Consulter les tableaux
Certains cancers peuvent être imputés à une exposition à des produits cancérigènes en milieu professionnel.