Une nouvelle étude de dépistage du cancer broncho-pulmonaire Une étude pour le dépistage du cancer [...]Continuer la lecture
Le suivi médical professionnel est fondamental. C’est un droit de chaque salarié, qui s’inscrit dans une démarche de prévention, trop souvent négligé.
Si vous êtes exposé à l’amiante, vous devez être suivi dans le cadre de la médecine du travail selon le processus suivant :
Le Suivi médical Post Exposition ou SPE
– pendant votre activité. Ce suivi est à la charge de l’employeur.
Le Suivi médical Post Professionnel ou SPP
– pour les retraités. Ce suivi est à la charge du régime de couverture, est conditionné à une prise en charge.
Concernant les expositions au poison amiante, le SPE et le SPP sont essentiels pour déceler le plus tôt possible les pathologies de l’amiante :
- les maladies dites bénignes telles que les fibroses pulmonaires (plaques pleurales – épaississements pleuraux – asbestoses) qui sont évolutives,
- les maladies malignes (cancers broncho-pulmonaire -mésothéliome. . .) pour lesquelles la prise en charge rapide est un atout incontestable pour la victime.-
La prévention de la santé
Trois niveaux de prévention ont été distingués: le primaire, le secondaire et le tertiaire, en rattachant chaque niveau à des états successifs de la maladie.
Le contenu du suivi médical
Les règles obligatoires ont été fixées par la HAS (Haute Autorité de la Santé) en 2010.
Elles imposent un examen clinique et un scanner pulmonaire.
Les professionnels de santé qui ordonnent encore une radiographie sont dans l’illégalité.
Fréquence des examens
Arbitrairement les scientifiques et la législation classent les expositions amiante à deux niveaux : Exposition faible et Exposition forte.
En s’appuyant sur le fait qu’une seule fibre (fibrille) d’amiante peut causer des dégâts sur le corps humain (voir constitution d’un dossier), cette distinction est abusive comme l’est parfois la durée d’exposition.
- Pour une exposition considérée comme faible un scanner est réalisé tous les 10 ans
- Pour une exposition classée forte : un scanner est réalisé tous les 5 ans.
Conditions d’accès au Suivi Post Professionnel
A la fin de leur activité les salariés exposés sont éligibles au SPP. Attention ! il n’y a pas de relais entre le SPE, s’il a été réalisé, et l’accès au SPP
- Le bénéficiaire doit demander une prise en charge à sa caisse (CPAM ou Caisse de prévoyance et de retraite pour les cheminots ou autre caisse du régime de couverture),
- la prise en charge est obtenue à partir de l’attestation de l’employeur qui justifie de l’exposition. Il est impératif d’obtenir cette attestation au moment du départ à la retraite.
Lors de l’examen tomodensitométrique (scanner) la présentation de la prise en charge évite d’utiliser la carte vitale.
Cela évite une mauvaise imputation pour la sécurité sociale :
- lorsque la prise en charge accordée par la caisse est utilisée : c’est la branche AT / MP qui est imputée (situation normale)
- lorsque la carte vitale est empruntée à tors (à la demande du professionnel de santé) : c’est la branche maladie de la sécurité sociale qui est imputée et la mutuelle de l’intéressée doit faire le complément (avec le montant de nos cotisations).