L’Assemblée Générale de la Mutuelle ENTRAIN

Le 18 mai 2022 la Mutuelle de la Section de Bordeaux Nord Aquitaine tient son assemblée générale

L’association Allo Amiante devenues Allo Amiante et Autres Cancérigènes AAAC) a été invitée

Elle est représentée par Michel LAGROLLET Co président

AG MUTUELLE ENTRAIN 18/05 2022

Je vous remercie de votre invitation, veuillez excuser Georges A qui regrette son absence, et qui est parti à Paris pour une réunion de la Coordination nationale la CAVAM Tout d’abord nous vous remercions pour le soutien inconditionnel de la mutuelle ENTRAIN depuis des années.

Ce partenariat sans faille depuis les années 2005 / 2006, avait pour origine le rapprochement entre les mutuelles régionales et les associations de défense des victimes de l’amiante. L’objectif avoué était que les adhérents des mutuelles ne soient pas dépourvus lorsqu’ils étaient confrontés à un souci d’amiante.

Depuis les conjonctures ont évoluées tant pour les mutuelles, que pour les associations de défense des victimes du travail, et le partenariat n’est resté actif qu’à Bordeaux.

Ce n’est pas pour autant que la problématique de l’amiante est derrière nous. En effet si l’interdiction de l’utilisation de l’amiante est effective depuis janvier 1997, selon les sources de l’ADEME 200 mille tonnes d’amiante libre, et 20 millions de plaques de fibrociment sont encore présentes sur notre territoire, sous les formes les plus diverses.

Pour faire simple, tous les immeubles dont le permis de construire a été réalisé avant 1997 contiennent de l’amiante : sites ou friches industrielles, établissements publics ( écoles-hôpitaux. . .)

Le risque est toujours présent dans les 4 phases du traitement de l’amiante encore présent : le repérage- les travaux de réparation ou de désamiantage- le transport – la gestion des déchets.

Plus de 2000 salariés sont encore exposés, les particuliers encourent également des risques lors de travaux à leur domicile. Un autre problème important reste la gestion des déchets et l’élimination de l’amiante. Les dépôts sauvages sont devenus un fléau pour les municipalités et les communes. Allo Amiante et autres cancérigènes mène une bataille de fond sur ce sujet

Le manque de moyens, le tissus inégal et insuffisant du nombre de déchetteries habilitées à recevoir les déchets amiantés,  est un souci pour les professionnels et les particuliers, que nous soulevons localement et nationalement avec la CAVAM aux élus et parlementaires.

 Force est de constater qu’ils sont malentendants. Vous en savez quelque-chose, avec la gestion de la santé et des services publics, des hôpitaux en particulier, et leur gestion calamiteuse qui prive de nombreux citoyens de l’accès aux soins

D’autres points nous préoccupent et concernent encore de plus près nos mutuelles. Il faut se rappeler qu’une pathologie de l’amiante peut se déclarer 10 15 jusqu’à 40 ans après l’exposition. Pour apporter une réparation la plus efficace, il est très important que la pathologie soit découverte le plus en amont possible.

Il est fondamental que le dépistage sous la forme du suivi médical professionnel pour les actifs et pour les retraités soit réalisé. Pour les retraités, les examens par scanner, obligatoire pour l’amiante, sont à la charge du régime de couverture de l’intéressé : La CPR pour les retraités cheminots pas exemple.

Lors du scanner de dépistage les radiologues demandent la carte vitale, ignorant ou refusant la prise en charge liée à l’exposition professionnelle. De ce fait l’imputation se fait sur la branche maladie en lieu et place de la branche AT / MP, et la prise en charge complémentaire retombe sur la mutuelle.

Le dernier rapport gouvernemental réalisé tous les 3 ans a fait état en en juillet 2021 d’une fourchette comprise entre 1 milliard,350 et 2 milliards du coût estimé de sous-déclarations des maladies professionnelles. Autant de mauvaises imputations et de prise en charge anormales pour les mutuelles.

Ces deux exemples non exhaustifs mettent en exergue au-delà de l’aspect réparation et de prise en charge des conséquences financières pour les mutuelles.

Ils pourraient être traités dans une action conjointe entre la mutuelle et l’association. Particulièrement depuis que nous traitons les pathologies autres que l’amiante. Celles qui sont la conséquence des expositions aux autres agents cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques (CMR), et qui passent très souvent par méconnaissance à côté de la reconnaissance en maladie professionnelle.

Enfin nous nous devons de vous confirmer que, Allo Amiante et Autres Cancérigènes est par manque de renouvellement de bénévoles, se trouve en grandes difficultés pour sa pérennité.

Nous avons une AG extraordinaire le 25 juin prochain, au cours de laquelle nos 564 adhérents auront à se prononcer sur :

  •  La poursuite de l’activité de l’association cette hypothèse est subordonnée à l’arrivée de renfort conséquents
  • Ou sur la mise en place de la dissolution

Toutefois, à l’heure de ces lignes, quelques pistes semblent se dégager. . . Merci de votre attention